Le 20 mai dernier, a eu lieu la conférence « Influenceurs : qui sont-ils ? »
organisé par l’équipe #EventPluggers au Campus Cluster Paris Innovation
Pour ceux qui n’ont pas pu venir, résumé de cette belle table ronde animée par Emmanuel Chila (@kwasi) avec des invités prestigieux : Caroline Baron (@AugureFR), Nicolas Bordas (@NicolasBordas), Frédéric Cavazza (@FredCavazza), Olivier Cimelière (@olivcim), Maxime Delmas (@Creapills) et Matthieu Etienne (@llllitl). Au programme : des retours d’expérience et des best practices !
1 – L’influence et les influenceurs
Caroline Baron, Marketing Manager pour la société Augure a donné le départ en définissant l’influence. Les 3 challenges sont d’identifier la cible, de l’engager et d’en mesurer la portée.
Il existe plusieurs types d’influenceurs :
- les célébrités et les égéries (environ 50 000 personnes ; exemple Beyoncé),
- les leaders d’opinion et les experts (soit environ 1 million de personnes ; exemple : les journalistes, bloggeurs)
- et les leaders de communauté et les consom’acteurs (environ 50 millions de personnes comme nous).
Chaque cible a des attentes et des objectifs différents :
Pourquoi intégrer dans sa stratégie de communication un influenceur ? Tout dépend de la stratégie à mener : stratégie de conquête (pour parler d’une marque, engager une communauté) ou de fidélisation.
On reconnaît un influenceur en fonction de plusieurs critères. Il y a les quanti : le nombre de fans, suiveurs, followers, visiteurs d’un blog, la fréquence de publication et de participation/prise de parole et leur capacité à être relayé sur les thématiques abordés. Et les quali comme le contenu lui-même.
2 – Comment l’aventure a commencé ?
Pour Frédéric Cavazza, on retiendra la curiosité qui l’a poussé à créer son blog et pour Olivier Cimelière, la passion de l’écriture.
Quant à Maxime Delmas, on est plus sur la mise en avant des idées créatives car on a chacun des idées.
Matthieu Etienne souhaitait défendre la publicité qui sortait de l’eau.
Le déclic pour Nicolas Bordas a été une rencontre avec Cyril Attias qui lui a montré comment fonctionnait WordPress. En deux- trois clics, on peut avoir son propre blog.
3 – Quelles sont les retombées réelles ?
Un influenceur en entreprise est le salarié qui augmente sa visibilité. Si on est un influenceur expert sur un domaine, cela génère des leads, des affaires signées.
Olivier Cimelière a attiré notre attention sur le fait qu’être influenceur donne une capacité à pousser des idées, à faire évoluer une cause. Cela permet aussi de recevoir des remarques et des critiques constructives.
N.B : c’est ce que je me suis fixée comme objectif pour notre métier – Community Manager en l’évangélisant et en cassant les préjugés.
4 – Comment entretenir son influence ? Est-ce un métier à temps plein ?
C’est un métier qui demande beaucoup de temps et d’énergie. Il faut pouvoir s’y consacrer pleinement et en même temps garder un bon équilibre. Etre clair et transparent envers son lectorat est primordial.
Il n’y a pas que les métriques qui comptent. C’est avant tout un métier de passionné.
Maxime Delmas parle d’adopter une vigilance éthique. Lorsqu’on est influenceur, on est souvent sollicité et récompensé par des cadeaux.
5 – Quel est l’avenir pour les influenceurs ? Existe-t-il un modèle durable ?
« Il faut investir beaucoup d’énergie et de passion pour éviter de s’essoufler d’ici 5 à 10 ans. En terme de durabilité, il faut trouver le bon modèle économique. » comme le souligne Frédéric Cavazza.
Selon Olivier Cimelière, on a deux types d’influence :
- influence éphémère : exemple du passager qui a perdu son bagage en voyageant avec British Airways en 2013 et qui a dépensé 1 000 € pour sponsoriser son tweet afin de communiquer de manière négative sur la compagnie auprès de leurs followers. Du coup, bad buzz amplifié pour British Airways
- influence structurée : presse citron est le meilleur exemple.
Caroline Baron va plus loin : « Ce qui évolue n’est pas le métier en soi mais les outils qu’utilisent un influenceur. » Le milieu est très concurrentiel ; il faut donc continuer de s’enrichir constamment.
6 – Les best practices
Pour terminer la conférence, Emmanuel Chila a donné un petit challenge aux invités : indiquez une best practice en maximum 140 caractères pour que nous puissions le retweeter.
Frédéric Cavazza
Restez vous-même.
Caroline Baron
Gagnez en légitimité et crédibilité.
Olivier Cimelière
Ne pas céder à l’achat de faux fans.
Maximes Delmas
Trouver un équilibre entre ce qu’on doit faire et ce qu’on aime faire
Matthieu Etienne
Rester aux auguets, se remettre en question, faire de la veille.
Nicolas Bordas
Retweetez et likez et tous sur wechat.
Lorsque j’ai posé la question, « Est-ce qu’un Community Manager peut être influenceur ? », Frédéric Cavazza m’a répondu « Carrément ». Et Olivier Cimelière a rajouté qu’il faut arrêter de penser que le CM est forcément le geek ou le simple stagios du coin.
N.B : Ces deux réactions ne peuvent pas être plus explicites et je ne peux qu’être d’accord (cf mon article sur le métier de Community Manager). J’ajouterai que parce que l’on est CM, on influence les décisions en amont grâce aux retours de notre communauté.
Alors, qu’attendons-nous, les CM ? Allons-y, soyons Influenceurs !
Ce fut un bel événement très enrichissant qui a été parmi les Paris Trends topics sur Twitter ! Bravo à Gaëlle, Kristina, Alexia, Marie et Huguette de l’équipe #EventPluggers ! On a hâte de connaître la thématique du prochain :-)
Avant de rejoindre le cocktail dinatoire, tous les participants ont pu noter sur un post-it LE mot ou les deux mots que l’on a retienu de la conférence. Nous avons tous ensuite collé notre petit post-it coloré sur le mur de leur cafétaria. Et voici le résultat :
Si vous souhaitez en savoir plus sur la stratégie d’influence, je vous invite à parcourir le livre blanc d’Augure (#promotion pour ceux qui étaient présents :-) ) que j’ai aussi lu. En plus il est téléchargeable en PDF gratuitement !